Chez Vandemoortele, les cadres œuvrent pour la visibilité

Environ 60% des membres du personnel de Vandemoortele Gand et de R&D Izegem ont le statut de cadre. Pourtant, jusque récemment, ils étaient le parent pauvre de la concertation sociale. Thirza Berg, représentante des cadres, souhaite changer cela. « Il y a plus de cadres que d’employés. Et nous avons aussi pas mal d’idées qui pourraient vraiment améliorer le travail pour nous. »

À quoi pensez-vous par exemple ?

Thirza : « Bon nombre de collègues se posent des questions sur leurs conditions salariales et de travail. L’accord sectoriel du secteur alimentaire définit les grandes lignes, mais celles-ci doivent être concrétisées au sein de l’entreprise. C’est la raison pour laquelle nous avons organisé pour les cadres un webinaire, lors duquel nous les avons informés sur l’accord sectoriel, et leur avons demandé ce qu’ils considéraient comme important pour continuer à travailler pour l’employeur. Bien que les employés et les cadres forment un seul groupe pour nous, ils sont abordés différemment par l’employeur lors des négociations. »

Qu’en ont pensé vos collègues ?

Thirza : « Notre initiative a été bien accueillie. De nombreux collègues ont participé au webinaire. Nous avons entendu beaucoup de commentaires positifs dans les couloirs. Vu que le personnel de Vandemoortele compte aussi des travailleurs allophones, il nous a été demandé de refaire le webinaire en anglais. Nous avons évidemment accepté. Il est important pour nous que tout le monde soit impliqué. Nous voulons écouter l’avis de chacun. »

 

« Les cadres aussi ont des idées pour améliorer les choses ! »

 

Comment a réagi l’employeur ?

Thirza : « Lors des négociations, nous n’avons malheureusement rien pu négocier pour les cadres, mais l’employeur leur a néanmoins octroyé la même prime de pouvoir d’achat qu’aux employés. L’employeur reste sur ses positions : il estime que cela ne peut pas se faire par le biais d’une convention collective de travail. De ce fait, chaque cadre doit signer lui-même la prime de pouvoir d’achat. Nous souhaitons nous débarrasser de cette paperasserie inutile. C’est pourquoi nous continuons de tout faire pour représenter la voix des cadres dans la concertation sociale. »

Quelles sont les prochaines étapes ?

Thirza : « Nous souhaitons nous faire connaître davantage. Car trop de collègues ignorent encore qu’il existe aussi un syndicat pour les cadres. Le webinaire a été une première étape très efficace pour renforcer notre visibilité. Nous voulons fournir à notre base des informations personnalisées sur ce qui a de l’importance pour eux. Nous voulons rester à l’écoute de leurs préoccupations en matière de salaire et d’emploi. Un autre webinaire va être organisé autour des élections sociales. Ce mois-ci, nous offrons aussi à tous les membres un abonnement d’essai à Never Work Alone, le magazine destiné aux cadres et aux supérieurs hiérarchiques d’ACV Kader. Ils pourront ainsi se rendre compte de la valeur ajoutée du travail syndical pour les cadres. Nous avons invité tous les cadres à s’engager en tant que représentants des cadres. Car nous voulons impliquer un maximum de personnes. »

Never Work Alone 2023 | Auteur: Nouchka Roelants | Image: Daniël Rys