Le multilinguisme est un atout dans le travail syndical chez Nokia

Parallèlement à l’augmentation du nombre de collègues de langue étrangère, la délégation du personnel chez Nokia est également devenue plus polyglotte. « Non seulement notre formation est plus diversifiée, mais les délégués de langue étrangère constituent également un point de contact important pour un groupe croissant de collègues », explique Tom Bervoets, représentant des cadres.

Comment gérez-vous le multilinguisme chez Nokia ?

Tom : « Ces dernières années, nous avons pris un engagement fort en faveur de la diversité dans notre département cadres. Ce qui nous aide à être plus inventifs et ouverts pour résoudre les questions qui se présentent. De plus, une équipe diversifiée reflète mieux les réalités du monde du travail. Il ne s’agit pas seulement d’une question de langue ou de nationalité, mais aussi d’âge et de genre. Notre équipe syndicale comptait depuis un certain temps un collègue francophone, mais notre groupe n’était composé que de Belges néerlandophones, alors que la communauté Nokia de langue étrangère ne cesse de croître. Nous avons ensuite systématiquement communiqué en anglais – en plus du néerlandais – avec les membres et les non-membres. Cela s’est traduit par une augmentation du nombre de membres de langue étrangère, mais aussi par l’arrivée en 2020 d’un premier représentant du personnel allophone au sein de notre équipe. »

Et après ?

Tom : « Nous avons de plus en plus de contacts avec nos collègues allophones. Nous poursuivons donc sur cette voie. Suite aux modifications apportées aux statuts des cadres étrangers, nous avons eu d’autres discussions afin de mieux comprendre ce que les travailleurs allophones attendent de nous en tant que délégués. Il en est ressorti qu’ils sont surtout perplexes devant le casse-tête de la législation belge. Parler une langue étrangère est vraiment un obstacle lorsqu’on cherche des réponses. Dans ces moments-là, notre soutien peut être précieux. Mais nous constatons également que, grâce à notre approche, ils trouvent plus souvent des réponses les uns auprès des autres. Ils forment de plus en plus une communauté au sein de notre groupe de membres. »

 

« Une équipe diversifiée reflète la réalité de notre lieu de travail »

 

Y a-t-il encore d’autres projets prévus ?

Tom : « La langue de travail de la concertation sociale est le néerlandais. C’est bien sûr logique, mais cela pose aussi des problèmes. En effet, notre travail n’est pas toujours facile à traduire. Nous continuons à y œuvrer. En outre, nous voulons que les personnes dont la langue maternelle n’est pas le néerlandais puissent s’adresser à la délégation syndicale au sein de Nokia, mais aussi qu’ils puissent poser leurs questions à l’ACV. Il reste du chemin à parcourir. Mais il est important qu’ils reçoivent chez ACV une aide sur mesure. C’est le seul moyen de les aider efficacement. Nous continuerons donc à taper sur le clou. »

Never Work Alone 2024 | Auteur: Jan Deceunynck | Image: Daniël Rys