Prime au mérite non octroyée : une décision qui passe mal auprès des cadres

Une décision récente de ne pas octroyer une prime au mérite a été mal digérée par les cadres de Pfizer, et ils sont nombreux. « Notre employeur ne peut pas ignorer un groupe de 1 500 cadres, » explique Jo Vergult, qui a mis le sujet sur le tapis au nom du groupe de cadres.

Quel était le problème au juste ?

Jo : « Une partie de la rémunération des cadres de Pfizer consiste en une prime au mérite. Celle-ci n’a pas été octroyée pour 2023, malgré de bons chiffres. Le personnel était très mécontent de cette décision. C’est apparu lors des discussions que nous avons eues avec nos collègues afin de combler le fossé entre ceux-ci et la direction. »

Comment avez-vous procédé ?

Jo : « Nous avons commencé par organiser une pétition, qui a récolté un nombre massif de signatures. Les réactions ont également révélé l’existence d’autres motifs de mécontentement parmi les cadres. Leur avis n’était jamais pris en compte, car aucune concertation collective des cadres avec l’employeur n’est actuellement possible chez Pfizer. Nous avons organisé des webinaires pour informer nos collègues sur le dossier de la prime au mérite, entre autres. Ce dossier a été une clé importante pour ouvrir la discussion sur l’efficacité des négociations collectives concernant les cadres et avec les cadres. Le groupe de 1 500 cadres doit être représenté dans la concertation. »

« Nous avons déjà la garantie qu’elle sera versée l’an prochain »

Quelles ont été les réactions ?

Jo : « Très positives. Les réactions ont été nombreuses, que ce soit à propos de la pétition, des webinaires ou des questionnaires y afférents. Les cadres trouvent aussi très important d’être informés et impliqués en tant que groupe. Grâce à ce dossier, nous recevons plus de demandes individuelles, et plus de cadres se présentent aux élections sociales. Je constate avec beaucoup de plaisir que nos collègues nous considèrent clairement comme un partenaire fiable. »

Comment a réagi l’employeur ?

Jo : « Nous avançons par petits pas dans une concertation constructive. Ainsi, lors des récentes négociations d’entreprise, nous avons pu couler dans des CCT plusieurs accords en faveur des cadres, comme l’octroi d’une prime de pouvoir d’achat de 750 euros. Nous avons aussi obtenu la garantie que la prime au mérite sera bel et bien versée aux cadres cette année. »

Qu’y a-t-il encore de prévu au programme ?

Jo : « Des négociations débuteront prochainement concernant un plan cafétaria. Nous voulons tenir nos collègues bien informés à ce sujet. Nous resterons ainsi un partenaire fiable pour les cadres. Et évidemment, nous voulons obtenir un bon résultat aux élections sociales. Cela nous rendra plus forts dans toutes les négociations futures. »