Le temps de travail est limité

Il arrive parfois que des heures supplémentaires soient effectuées. Certes, les cadres en font rarement tout un plat. Mais elles peuvent aussi devenir incontrôlables. Comme récemment chez UCB. C’est pourquoi l’équipe CNE s’est mobilisée sur le sujet. « Dans le cadre de la construction d’un nouveau bâtiment sur notre site, certains cadres prestent régulièrement le week-end et pendant les jours fériés, en plus de leur horaire de travail habituel. Ils n’avaient pas de compensation pour cela, » raconte Brigitte Lacroix, représentante des cadres d’UCB.

Quelle action avez-vous mené pour les cadres et pourquoi ?

Brigitte : « Il ne s’agit pas seulement des heures supplémentaires occasionnées par les travaux de construction. Nous voulions attirer l’attention sur les heures supplémentaires effectuées par les cadres les week-ends et les jours fériés. Elles sont souvent fréquentes et répétées, et les faire reconnaître et récompenser. Auparavant, il y avait de nombreuses plaintes de collègues mécontents, la situation était au bord de la crise et les cadres menaçaient de ne plus travailler les week-ends et les jours fériés. »

Est-ce que l’action a fonctionné ?

Brigitte: « Oui, l’employeur n’avait pas d’autre choix que de régler ce problème. Nous sommes parvenus à un accord très équitable. D’une part, les jours supplémentaires travaillés peuvent être rattrapés et, d’autre part, une compensation financière est désormais prévue pour les cadres travaillant les samedis, dimanches et jours fériés. Ils peuvent recevoir une prime de 3 à 8 % de leur salaire mensuel.»

« Puis, cette note de convention a pu être appliquée dans un autre service sur le site qui rencontrait la même problématique. Attention, ceci n’est applicable que pour le travail des cadres prévu à l’avance, fréquent et récurrent. Ce n’est pas d’application pour un cadre qui doit prester un week-end de manière sporadique dans l’année. »

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Brigitte: « Nous impliquons aussi systématiquement les cadres dans la négociation des conventions collectives et tentons de réduire les différences qui subsistent entre le statut des employés et celui des cadres. Cette année, par exemple, nous avons réussi à égaliser les congés d’ancienneté des cadres avec ceux des employés, passant d’un maximum de 4 jours à un maximum de 8 jours d’ancienneté sur une base annuelle. Un cadre ayant 15 ans d’ancienneté bénéficie de 2 jours de congé d’ancienneté au lieu de 0. Nous avons également conclu des accords sur les droits de déconnexion et le télétravail qui sont très appréciés. Les cadres sont tenus de travailler au moins 40 % de leur temps au bureau. Le reste est autorisé à domicile. »